Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Annapurnas la descente

Passer une nuit dans cette petite guest house avec une araignée juste au dessus du lit tellement grosse que Davidou ne peut la regarder droit dans l'abdomen. Trop grosse, trop longues pattes, elle pourrait bondir et nous dévorer en une demi seconde à coup sur. On ne peut pas passer la nuit avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête il va falloir employer les grands moyens et si des fervents défenseurs de la nature lisent ça, comprenez bien que ce n'est pas par méchanceté mais bien par nécessité que nous l'avons écrasée à coup de sandale. La chambre était trop grande pour nous trois, il fallait lui montrer qui était le patron. Le patron avait les jambes flageolantes et le geste mal assuré, mais il a fait ce qu'il fallait pour le bien de son troupeau. Après cette anecdote épique, la suite des aventures est bien moins héroïque. Au réveil, miss Oudinot gémit, mi paniquée, mi terrassée. La légère infection de la veille tend de plus en plus vers une conjonctivite, les yeux collés, le pus coulant à flot, les paupières gonflées et le blanc des yeux tentant timidement de faire comprendre que le rouge n'est pas sensé être la couleur dominante. De son côté, Anders à l'œil droit qui a triplé de volume en une nuit et ne peut à peine l'ouvrir tellement il est enflé. Mais pour Davidou tout s'arrange, après avoir gentiment refiler sa merde à ses compagnons de route, il part tranquillement vers la voie de la guérison et les observe avec amusement délectation.

"Bon d'accord vous avez les yeux explosé, ok ça vous donne mal au crâne, c'est comprit le pus qui coule vous empêche de voir clairement devant vous, on peut y aller maintenant ? On a prit de l'avance la veille c'est pas pour en perdre ici quand même. Et si vous pouviez mieux voir, vous constateriez que le temps est superbe et que le ciel est dégagé donc arrêter de penser à vos petits problèmes et remettons nous en route !" Mais même c'est messages d'encouragement n'ont pas suffit à les remettre suffisamment d'aplomb, surtout miss Nono qui souffre de plus en plus et qui a maintenant les yeux ouvert mais injecté de sang, et effraie chaque trekkeurs que l'on croise sur notre passage. Nous marchons donc jusqu'au village de Chhomrong pour trouver une pharmacie. Une fois arrivé, on nous explique qu'il faut encore marcher 30min en montée dans la forêt pour en trouver une. A partir de ce moment, on comprend que c'est la fin de nos merveilleuses aventures. 2,3 médocs trouvé à la va vite ne réglerons pas le problèmes, il faut malheureusement redescendre en ville et aller a l'hôpital. La suite de l'ascension ne serait que pire come tenu de l'altitude montant en flèche à partir de ce village, les gros efforts ainsi que le manque d'air ne ferait qu'empirer les choses, sans compter sur l'état moral légèrement entamé.

C'est terminé ! On tente de rester positif en se disant que se qu'on a fait et ce qu'on a vu c'est déjà pas mal et que 4 jours d'ascension dans les Annapurna reste une performance bien au delà de tout ce qu'on a déjà fait jusqu'ici. Rentrons la tête haute malgré la douleur, les courbatures et la pente rude. De Chhomrong jusqu'à notre dernier village étape New Bridge (pas très népalais comme nom vous constatez aussi), nous sommes passé de plus de 2100m a 1300m soit un joli 800m de descendu en environ 2h. Sympa pour les courbatures ! Sur le chemin on tombe sur une famille de hippies français (un couple avec leur trois filles) qui vivait au Mexique depuis 8 ans. Ils etaient plein de messages reconfortant mais si le mal etait trop profond ! Même si leur rencontre nous a quand meme redonner le sourire tellement ils etaient sympa et Chelou. Une fois à New Bridge,on se restaure, on se repose, (on regarde un match de Liverpool a la télé !) et le lendemain on fini notre retour jusque Syauli Bajar a 1200m où on prend un taxi pour retourner à Pokhara. On a la chance de pouvoir contempler le mont annapurna une dernière fois au réveil, majestueusement posé juste devant nous a l'ouverture de la fenêtre pour voir quel temps il fera. Joli cadeau d'au revoir. Pendant 3h on traverse tout de même des paysages splendides. Il faut les savourer car malgré la petite mine, on ne reverra plus tôt ça de si tôt.

Pour nous narguer ou pour nous faciliter la tâche, les deux jours de descentes étaient belles et ensoleillé et on finit ce trekk d'au final 5 jours avec un temps que l'on aurait souhaiter plus récurrent pendant le début ! Mais c'est comme ça on ne choisit pas, mère nature à fait son choix.

Vers Pokhara, on doit faire avec les dizaines de troupeaux de biquettes qui envahissent la route, c'est drôle. On regarde la rivière couler, brune, remplie de déchets de toutes sortes, avec des cadavres de bêtes flottant de-ci de-la, c'est moins drôle et on se dit que les gens qui font du rafting doivent être aux anges.

L'on reste deux nuits a Pokhara histoire d'aller à l'hôpital et de se reposer quand même un peu parce que même si l'on a fait que la moitié, ce n'était pas de la tarte.

Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Annapurnas la descente
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
M
Tu as un petit coté Bollywood sur la derniere photo.
Répondre
D
C'est comme pour tout, on s'adapte. Et ça me va bien.
M
La vision de ces montagnes majestueuses n'est rien comparée à la vision de ton visage mon pote !
Répondre
D
Merci mon ami j'ai hésité entre les deux pour la photo de couv mais je n'ai pas su trancher. (Attention sa va trancher chérie).